Pendant les Happy Veggie Weeks, Jow se met au défi d’atteindre 1 million de repas veggie commandés afin de soutenir 3 associations qui œuvrent pour une alimentation plus durable et pour la protection de l’environnement. Lutte contre le gaspillage, accompagnement des restaurateurs dans la transition écologique, aide alimentaire pour les personnes en situation de précarité ; zoom sur ces acteurs et leur champ d’action impressionnant.

Communauté Écotable

Commençons par cette association qui nous tient à cœur et que nous soutenons depuis sa création : la Communauté Écotable. Son objectif ? Fédérer et accompagner les professionnels de la restauration pour les aider à s’engager vers la transition écologique à travers une alimentation plus durable.

Concrètement, la Communauté Écotable œuvre via 4 pôles d’actions :

Fédérer : organisation de rencontres entre les acteurs de la restauration, échanges de bonnes pratiques, accompagnement dans la transition écologique (aide à la mesure de l’impact environnemental, contacts fournisseurs, kit de communication…) ;
Plaidoyer : organisation de rencontres avec les décideur.se.s et lancement de campagnes à l’échelle nationale afin de permettre une avancée au niveau institutionnel ;
Solidarité : lancement de projets solidaires, comme ce fut le cas lors de la crise sanitaire avec l’opération "Restaurons les soignant.e.s durablement" ou, actuellement, l’opération “Restaurons les étudiants” ;
Sensibilisation : dans une logique pédagogique, partage de savoir avec le grand public. Organisation d’ateliers de sensibilisation et éducation auprès des enfants dans les écoles, qui cuisinent ensemble avec un chef dont l’objectif est de partager l’amour de la cuisine et du fait maison à base de produits frais et de saison.

La communauté Écotable a conscience que l’alimentation durable est un axe majeur dans le dérèglement climatique, mais qu’il s’agit en même temps de l’un des leviers d’action les plus accessibles. En effet, il s’agit d’un élément du quotidien sur lequel chacun a le pouvoir d’agir. Le but de l’association est donc de sensibiliser les professionnels et le grand public, en partageant à petits et grands les principes de l’alimentation durable : manger de saison, local, plus végétal.

Les rencontres entre restaurateurs prennent la forme de petits-déjeuners, d’apéritifs, qui permettent un temps d’échanges sur des thématiques pointues comme la cuisine végétale par exemple. Loin de stigmatiser la consommation de viande ou de poisson, l’objectif est de rendre ce type de cuisine plus accessible. Les sujets sont larges et ne concernent pas seulement la cuisine en tant que telle. Des questions d’actualité sont également soulevées, comme les bonnes pratiques à adopter pour réduire sa consommation d'énergie et mieux gérer ses budgets en temps d'inflation, ou comment naviguer dans le monde de l’auto-entreprenariat dans l’univers de l’alimentation durable en tant que femme.

Le succès de la communauté Écotable réside dans le ton qu’elle emploie et qu’elle souhaite bienveillant et non moralisateur. En aidant les restaurants mais aussi en les représentant auprès du grand public, elle démontre par l’exemple, l'intérêt d’adopter de nouvelles pratiques de consommation alimentaire, les succès et les difficultés rencontrées.

Ce n’est pas tout ! Écotable a également développé son propre label. Le label Écotable, c’est un peu le guide Michelin de l’alimentation durable. Le label décore les restaurants d’un à trois macarons en fonction de leur degré de transition et de leur démarche écologique. Rentrent en compte la provenance des produits, la gestion des déchets, les options végétariennes au menu, etc. Chaque restaurant peut mettre en avant ses engagements via différents badges : 100% veggie, vegan, viande durable, zéro-déchet, locavore, etc.

Écotable est aussi à l’origine d’un super podcast, Sur le grill d’Écotable, qui décrypte des thématiques sociales, économiques et environnementales de notre alimentation pour que chacun devienne, petit à petit, un acteur du changement.

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France Nature Environnement

France Nature Environnement est la première fédération d’associations de protection et de préservation de la nature en France. Elle réunit 9000 associations en France métropolitaine et en outre-mer. Sa force réside dans son rayonnement local, qui lui permet de s’adapter aux spécificités de chaque territoire.

Cette association qui oeuvre pour la protection de l’environnement a plusieurs missions :

Plaidoyer : construire des plaidoyers avec des experts pour faire avancer les droits liés à l’environnement, participer à la mise en place de nouvelles lois ;
Gestion de contentieux : défendre les contentieux liés au droit de l’environnement et faire évoluer les normes françaises et européennes, lorsque les lois ne sont pas respectées ;
Éducation et sensibilisation à la nature et à l’environnement à l’échelle régionale et locale.

La FNE travaille sur une multitude de sujets : agriculture, alimentation, gestion des déchets, risques industriels, biodiversité, etc. Cette pluralité de sujets associés au grand nombre d’associations affiliées permet d’aborder la problématique de préservation de l’environnement de façon complémentaire en prenant en considération tous les aspects du sujet : émissions, biodiversité, impact sur les environnements locaux, etc.

Comment ajouter plus d’options végétariennes dans les cantines ? Comment réduire le gaspillage alimentaire ? Comment rendre la nourriture bio plus accessible ? Autant de projets de société dans lesquels la FNE souhaite embarquer tous les acteurs concernés afin de proposer des solutions durables et accessibles à tous et de pouvoir engendrer un véritable impact. Les industriels ont bien évidemment leur rôle à jouer, mais les lignes sont peu susceptibles de bouger tant que nous conserverons notre mode de consommation traditionnel. Il s’agit donc aussi d’un défi de convaincre le grand public, car chaque achat a un impact. Ainsi, en milieu scolaire également, des pesées sont réalisées par la FNE afin d’éduquer sur l’impact positif qu’a la réduction du gaspillage alimentaire sur l’environnement.

La fédération œuvre considérablement pour la lutte contre le gaspillage alimentaire. Pour cause, chaque année en France, le gaspillage alimentaire représente 16 milliards d’euros.

L’objectif est de ré-inventer le système actuel, en ré-injectant ces pertes d’argent dans le développement de l’alimentation durable. Ainsi naît en 2016 la loi Garot, insufflée grâce au plaidoyer pour la lutte contre le gaspillage alimentaire. Cette loi exige des distributeurs la mise en place de conventions de dons en partenariat avec des associations d’aides alimentaires, afin de ne plus jeter les aliments encore consommables (date limite de consommation trop avancée pour que le produit soit mise à la vente, pour des produits qui sont en réalité tout à fait consommable sans danger pour le consommateur).

Linkee

Nous venons d’évoquer la loi Garot - c’est d’ailleurs en 2016, au passage de cette nouvelle loi, que Linkee est née ! Linkee, c’est une solution logistique et solidaire au gaspillage alimentaire pour redistribuer la nourriture sauvée aux personnes qui en ont besoin.

Chaque jour, l’association récupère les invendus et les surplus qui devaient finir à la poubelle - de la baguette de la boulangerie du coin à des palettes entières de grossistes, d'hôtels, de traiteurs ou d’agriculteurs - et les redistribue à des personnes en situation de précarité (bénéficiaires sans domicile fixe, femmes victimes de violence, familles démunies). Elle travaille en partenariat avec plus 200 associations en Ile-de-France et à Bordeaux.

Toute la logistique est parfaitement optimisée pour mettre en lien les acteurs de la restauration qui ont de la nourriture en surplus et les associations qui distribuent à des personnes en situation de besoin. Linkee apporte son expertise logistique afin de respecter la chaîne du froid et de s’adapter aux contraintes des différents commerces.

Depuis 2020, l’association distribue des colis en direct auprès des jeunes et des étudiants en situations de précarité, contenant 5 à 7 kg de fruits et légumes, plats préparés, viande et poisson.

Une journée type pour Linkee, c’est :

Le matin, récupération auprès d’hôtels de restes de viennoiseries, jus et chocolat pour les distribuer dans des centres d’hébergement d’urgence ;
Le midi, récupération dans la restauration collective (de type cantines d’entreprises) afin de récupérer et d’apporter des plats à redistribuer à des associations venant en aide à des familles démunies ;
L’après-midi, récupération des invendus dans les commerces de légumes, fruits, yaourts, sandwichs emballés, qui sont ensuite redistribués dans des paniers destinés aux étudiants.

Dans notre gazette sur le gaspillage alimentaire, nous vous rappelions ces chiffres effroyables : chaque année en France, c’est 10 millions de tonnes de nourriture qui sont gaspillées, alors qu’en parallèle, 6 millions de personnes sont en situation de précarité alimentaire. Grâce aux actions menées par Linkee, chaque année, c’est 400 tonnes de nourriture sauvées de la poubelle, soit 800 000 repas !